Le cas de l'excentrique
Quelques données
L’objectif de cette page est double :
– Prendre conscience des effets redoutables (sur tous les plans !) d’un tel travail
– Elargir le raisonnement à l’escalade proprement dite
Attention, il s’agit d’un avis très personnel, et je ne remets pas en question les immenses avantages de l’excentrique en musculation.
L’excentrique est une méthode qui provoque des lésions assez importantes au niveau musculaire. On peut se servir de cette méthode pour « nettoyer » des fibres endommagées, ou abîmées. OUI MAIS…il faut savoir qu’une seule séance d’excentrique peut se surcompenser au bout de 6 semaines !
En escalade ?
L’excentrique n’a sa place dans un entraînement physique en escalade que si vous le maîtrisez parfaitement, à petite échelle. Pourquoi ? Parce qu’il pertube fortement la motricité, la fluidité, les sensations. Il est même possible d’avoir l’impression de ne plus savoir grimper certaine fois !
Si les effets de surcompensation d’un cycle (toujours coupler à du concentrique) se font ressentir au bout d’une douzaine de semaines, si le gain est force est exceptionnel, faut-il vraiment se réjouir de tracter à un bras, si la motricité est perturbée ? Réponse : cette méthode ne doit pas faire partie de vos plans d’entraînement !
Pour aller un peu plus loin dans la réflexion, on peut imaginer les dégâts d’une « décharge » en excentrique (retenir une descente) en escalade. N’abusez pas, si votre bras ne bloque pas, et qu’il « s’ouvre » d’une manière violente, abandonnez tout de suite l’effort !
Remarques
Enfin, on voit souvent quelques grimpeurs qui essaient de retenir une descente de traction avec un partenaire sur son dos. Nous sommes clairement dans un travail excentrique. Si vous voyez cela, surtout chez des jeunes, intervenez et stoppez immédiatement l’exercice !
Question méthode, on fait souvent du 120% en excentrique et 80% concentrique en musculation.