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Comprendre le stress

Comprendre le stress ?

A l’origine, le stress est un mécanisme de survie, de défense, très instinctif. On note par exemple chez les animaux 3 états de stress :

1 La fuite

2 La lutte (heureusement, les animaux ne nous sautent pas tous dessus)

3 L’inhibition : c’est l’exemple typique de l’animal qui ne bouge plus alors que tout le monde le voit en plein milieu du champ…

Bien évidemment, nous avons gardé cette trace primitive en nous. Mais notre stress est devenu plus « interne », très cognitif. Dans 90% des cas, c’est celui-là qu’il nous faut gérer. Il ne s’agit donc plus d’une fonction défensive, et tout se joue dans notre cerveau.

Dans les années 70, voilà ce qui a été mis en évidence :

La strate reptilienne de notre cerveau gère la vie et la strate limbique gère les émotions, les motivations. La strate néo-corticale est présente chez les mammifères supérieurs.

De nos jours, on sait maintenant que :

1 Le cortex automatique (cortex néolimbique + néocortex sensori-moteur) gère ce qui est connu, le basique, notre quotidien. Lorsqu’une tâche est nouvelle ou complexe, il « passe la main » au cortex préfontal.

2 Les territoires paléo-limbiques (partie la plus ancienne du cerveau limbique) gèrent plutôt le grégaire, les rapports de force en général.

3 Le néocortex préfrontal et les territoires reptiliens : ils peuvent nous faire ressentir le stress, notamment à cause d’un « désaccord » que nous allons expliquer dans le paragraphe suivant !

Ce qu’il faut savoir :

L’intelligence préfrontale est le sommet de l’intelligence humaine. Lorsque le mode automatique ne parvient pas à laisser sa place au mode préfrontal (lorsqu’il y a une situation nouvelle ou complexe), le stress apparaît. Par ailleurs, notez que le mode automatique détient la conscience (d’où l’intérêt en préparation mentale d’aller chercher…l’inconscient, via l’hypnose par exemple).

 

Conséquences :

On se rend bien compte que le stress animal est devenu assez rare chez les humains (toutefois il peut expliquer une certaine agressivité en cas de stress… !). Ce « nouveau » stress, très cognitif, peut faire des dégâts lorsqu’il est trop fréquent ou trop intense. Mais ça, tout le monde en est conscient !

Finalement, il ne s’agirait que d’un problème « d’interprétation » entre la partie automatique du cerveau, et le préfrontal, siège de notre intelligence suprême. Quoiqu’il en soit, le changement est nécessaire, c’est lui qui nous fait progresser. La compétition stimule, car elle nous ouvre les portes de « l’inconnu ». On comprend aussi pourquoi le cerveau a tendance à retenir plus facilement le négatif : il se souvient, pour ne plus se faire avoir par exemple. C’est un mécanisme de survie !

« Notre conscience ne dispose donc que d’une représentation dégradée et décalée dans le temps de l’activité préfrontale » (Jacques Fradin).

Pour approfondir sur le sujet, il faut absolument lire cet ouvrage :

« L’intelligence du stress », Jacques Fradin, Editions Eyrolles. Vous y trouverez des données passionnantes sur les modes mentaux, et de nombreuses pistes pour progresser dans votre vie de tous les jours !

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