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La surcompensation

Le phénomène de surcompensation

Le phénomène de surcompensation est simple à comprendre, très répandu dans les discours, car souvent étudié dans les facultés. Pourtant, une fois sur le terrain, il est parfois difficile à isoler, à analyser, ou encore à prévoir.


Vous est-il déjà arrivé d’être en excellente forme, meilleur que d’habitude ? La réponse est certainement positive. Bien évidemment, tout cela peut-être lié à votre état de stress, de fatigue, à votre alimentation, à votre état émotionnel, mais dans 90 % des cas vous vivez ce qu’on appelle une surcompensation physique, c’est-à-dire que votre corps réagit à un effort passé. Pourquoi ? Nous allons tenter d’y répondre simplement.

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La surcompensation :

Le phénomène de surcompensation s’obtient en général après une ou plusieurs séances de musculation, un cycle entier ou une association de cycles. Le muscle réagit à l’effort qu’on lui fait subir, il s’adapte, en augmentant ses réserves. Après une période de fatigue liée à l’entraînement, son niveau de performance s’améliore considérablement, et puis revient au niveau initial au fil du temps.

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Remarque : on peut aussi surcompenser après une séance d’escalade, lorsqu’on a travaillé de manière spécifique un type de préhension, une filière énergétique particulière, une séance de « no foot », etc.

La durée d’une surcompensation dépend des méthodes utilisées, et de leurs planifications (une séance, trois séances, un cycle, etc.). Certaines apparaissent au bout de trois semaines, d’autres au bout de six…

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Ce qu’il faut également retenir :

Les Hommes se ressemblent et c’est plutôt une bonne nouvelle pour le préparateur physique ! Effectivement, les délais (et non les effets) de surcompensations, même s’ils varient légèrement, sont quasi identiques d’un sportif à un autre. Ce qui signifie que si vous obtenez des données pour un individu, par exemple une surcompensation qui a lieu 5 jours après la séance, vous retrouverez cette surcompensation (avec + ou — 1 jour) pour un autre individu. Nous verrons d’autres effets sur des séances connues dans les prochains chapitres.

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L’un des rôles du préparateur physique est donc de cumuler plusieurs surcompensations, en vue d’une échéance sportive (championnats, open…), en s’adaptant à l’entraînement spécifique à la discipline, aux phases techniques, ou tout travail réalisé par les autres entraîneurs. Vous apprendrez à le faire pour vous !

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La surcompensation…en pratique !!!!

La théorie, c’est toujours génial, mais en pratique nous ne retrouvons pas toujours les mêmes résultats sur le terrain… avant de critiquer les études, les auteurs, les supports, encore faut-il réfléchir un petit peu, et ça fait partie à part entière du métier d’entraîneur.

En effet, il existe parfois des différences concernant les surcompensations.

 

Voici trois exemples :

Le cas du concentrique maximal :

De nombreux grimpeurs surcompensent bien avant les 6 semaines. Pourquoi ? Demander à un grimpeur de forcer sur un bras en allégeant l’autre n’est pas très mesurable… dans 90 % des cas, il n’est pas à 100 % de sa force maximale, mais un peu en dessous : 80 % ? 90 % ? La conséquence, c’est une surcompensation plus rapide.

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Le cas de l’isométrie maximale au niveau des fléchisseurs des doigts :

Une fois n’est pas coutume, il arrive fréquemment que certains grimpeurs surcompensent bien avant les 9 semaines. Pourquoi ? Tout simplement parce que le facteur limitant dans la tenue de prise n’est pas celui qu’on pense travailler ! Cela peut être l’épaule (si fréquemment, on voit des grimpeurs tourner lors de la suspension), ou tout autre muscle qui prend le dessus sur les fléchisseurs.

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Le cumul isométrie totale et maximale des fléchisseurs des doigts :

Attention à l’enchaînement des méthodes ! Si pendant 3 semaines vous travaillez intensément un muscle, et que dans la période où il doit « se reposer », vous lui infligez un épuisement total, cela risque de se compliquer. Dans le meilleur des cas, vous décalez une surcompensation, mais on peut aussi arriver à un surentraînement… prudence donc…

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